article de Ouest france
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Cent-vingt-pensionnaires-chez-la-famille-d-accueil-_44036-avd-20120804-63355675_actuLocale.Htmuest-France / Pays de la Loire / Châteaubriant / Archives du samedi 04-08-2012
Cent vingt pensionnaires chez la famille d'accueil - Châteaubriant
samedi 04 août 2012
--------------------------------------------------------------------------------
À la Chapelle-Glain, en pleine campagne, Benoist Moisan et Christophe
Pauvert recueillent une centaine d'animaux malades, mutilés ou
condamnés. Visite d'une arche de Noé.
Reportage
Deux hectares, un vieux corps de ferme composé d'une
maison, d'un hangar, de deux box de quarantaine, des champs, deux
habitants et beaucoup, beaucoup d'animaux.
Faisons le compte : 25 chiens, 30 chats, 10 chèvres, 9 moutons, un âne, un cheval... « En tout, ils sont plus de cent vingt »,
calcule Benoist Moisan, chanteur dans le civil. Abandonnés, mutilés,
condamnés à l'euthanasie, malades... Ce sont les laissés pour compte,
ceux dont personne ne veut. Personne, sauf Benoist et Christophe qui ne
vivent pas de cette activité, pas franchement ordinaire.
Quand on
arrive chez eux, on se sent accueilli. Le ton est donné par Choupette,
petite chienne montée sur ressorts. À elle, s'ajoutent une vingtaine de
chiens qui viennent léchouiller le visiteur pour dire bonjour. « Normalement, c'est plus calme. Là, ils sont contents de voir du monde », s'amuse Christophe.
« Un boulot à plein-temps »
Chats et chiens vivent dans la maison. « Elle est autant à eux qu'à nous », précise Benoist. Mais il faut réussir à faire cohabiter tout ce joyeux p'tit monde. Les chiens et les chats sont séparés. « On évite de mettre ensemble certains chiens en fonction de leur caractère ».
Les chats, quant à eux, sont divisés en deux groupes. « D'un
côté, il y a les positifs qui sont atteints de leucose ou du sida. De
l'autre, les négatifs. Comme ça, ils ne peuvent pas se contaminer entre
eux. Pour nous, ça ne pose pas de problème, ça n'est pas transmissible à
l'homme ».
Étant donné que beaucoup d'animaux ont besoin de soins quotidiens, il faut être sur le qui-vive : « On fait beaucoup de visites chez le vétérinaire qui vient une fois par mois à la maison pour faire le tour ».
Moutons à tondre, chats et chiens à nourrir, malades à soigner. En ce
moment, c'est Frida, une chèvre fraîchement arrivée qui occupe toute
l'attention, à cause de ses mamelles qui touchent le sol : chaque jour,
le planning de Frida est rempli. Mais il faut également faire attention à
d'autres souffrances constantes : Pandora, chienne victime d'arthrose,
et les chiens traumatisés, cardiaques : « Ça
nous prend énormément de temps. C'est un boulot à plein-temps.
Heureusement, tous les animaux sont stérilisés. On ne peut plus
accueillir de nouveaux pensionnaires », annonce Christophe.
« On pense d'abord à eux »
Entre l'aménagement et la rénovation des granges et les soins à prodiguer aux locataires à quatre pattes, le coût grimpe vite. « On
pense d'abord à eux, mais c'est très difficile de joindre les deux
bouts. Heureusement, des associations nous aident et des amis également. » Les besoins sont nombreux : vermifuges, antiparasitaires, croquettes, litière, soins médicaux, couvertures, seaux, gamelles... « On essaie de trouver des fonds, mais ce n'est pas simple puisque l'on n'a pas le statut d'association ».
Contact pour adopter ou faire un don :
nebsio@yahoo.fr ou par téléphone : 06 14 66 33 60.